Le gouverneur militaire de la Province de l’Ituri vient de décider de mettre en place une commission chargée de mener des enquêtes sur les allégations autour des militaires qui exploiteraient des matières premières dans les carrières situées dans et autour de la commune rurale de Mongwalu, à près de 80 kilomètres au nord de Bunia, dans le territoire de Djugu.
L’annonce a été faite ce vendredi 11 février 2022 par le porte-parole de l’armée dans la province de l’Ituri. Le lieutenant Jules Ngongo, qui admet que les militaires peuvent être déployés dans les zones minières, a indiqué que les « militaires qui se seraient livrés à l’exploitation des matières premières » sont des « éléments indisciplinés et incontrôlés » qui ont violé les consignes et la discipline militaires.
À en croire le porte-parole de l’armée dans la province de l’Ituri, cette commission est composée des délégués de la région militaire, de la justice militaire, de la police militaire et de la Direction provinciale des mines. Cette commission aura pour missions entre autres de rechercher, arrêter et acheminer vers la justice tout élément des forces armées nationales impliqué dans l’exploitation minière.
« (…) Le gouverneur militaire a mis en place une commission composée de la justice militaire, de la 32e région militaire, de la police militaire et de la direction provinciale des mines. C’est pour (…) identifier tous ces militaires (…) indisciplinés qui violent les consignes et surtout la discipline militaires. C’est pour les ramener à l’ordre (…) les arrêter, les acheminer et les juger pour violation de consignes (…) La discipline étant la mère des armées (…) », révèle le lieutenant Jules Ngongo dans des propos recueillis par la presse.
Depuis quelques temps, la société civile de la commune de Mongwalu dénonce « l’implication de certains officiers de l’armée » dans l’exploitation minière. Dans plusieurs carrières minières, des éléments de l’armée et de la police nationale congolaises assurent la garde des sujets expatriés chinois qui tiennent ces espaces.
Andy Kambale Matuku