À l’occasion de la Journée internationale de la femme, les voix se lèvent pour demander au président de la République de s’impliquer personnellement pour que Chantal Lembo Bashizi prenne finalement ses fonctions de Directeur général du Cadastre minier auxquelles elle a été nommée depuis plus de 3 ans déjà.
« Chantal BASHIZI est victime de la discrimination, mieux d’une injustice, car elle est femme! Je condamne fermement ça! », avait écrit Georges Kapiamba, président de l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).
Chantal BASHIZI, ancienne Vice-présidente de la commission chargée d’élaborer le nouveau code minier, nommée Directeur général du Cadastre minier (CAMI) depuis décembre 2018 n’a jamais pris officiellement ses fonctions. La remise et reprise avec son prédécesseur Jean-Félix Mupande a toujours été repoussée sur instruction du Premier ministre Sama Lukonde pour des raisons inconnues. « C’est juste par ce qu’elle est une femme et que dans notre société, fort malheureusement, les droits des femmes ont encore un chemin à parcourir », conclut-on.
Plusieurs observateurs évoquent un soutien justifié par le « tribalisme » de la part du Chef du Gouvernement envers le DG sortant qui partage avec lui la même tribu. Le même comportement a été observé dans le chef de l’ancien Premier ministre Ilunga Ilunkamba, lui aussi originaire de l’espace Katanga.
« J’appelle tous les combattants et combattantes des libertés et du droit à égale protection de tous par les lois, à se mobiliser contre cette discrimination ». Cet appel de l’ACAJ a tous son sens en ce jour où l’humanité célèbre la journée internationale des droits de la femme.
Le président de la République qui fait de l’État de droit son cheval de bataille est ainsi appelé à prendre des mesures qui s’imposent pour corriger cette injustice envers une femme reconnue pour son savoir-faire.
CP