Il y a beaucoup à faire dans le chapitre du processus électoral, notamment sur le plan des textes dont a besoin la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour décoller. C’est par exemple le cas de la réforme électorale sur laquelle avait martelé le Président de la CENI Denis Kadima la semaine dernière alors qu’il rencontrait les présidents des deux chambres du parlement.
« (…) C’est question d’abord de traiter ces matières à temps parce que s’il y a un retard, ça va affecter nos opérations. C’est pour ça que nous avons voulu juste nous assurer que le président du Sénat, à son niveau, pose les actes qu’il faut pour que nous puissions avoir des réformes à temps et ainsi, nous pourrons avancer avec le processus électoral », disait le patron de la Centrale électorale après discussion avec Modeste Bahati, speaker de la chambre haute du parlement.
Plusieurs dispositions de l’actuelle loi électorale doivent en principe, selon les politiques, subir un sérieux débat dans les deux (2) chambres du parlement, à l’occurrence la présidentielle au second degré ou pas, la question relative au seuil électoral, l’association ou non de l’identification de la population à ce processus, pour ne citer que cela.
Il faut dire que cette question liée à la centrale électorale continue à mettre sérieusement des fissures sur la classe socio-politique. Les partis membres de l’opposition, qui continuent à contester l’actuelle équipe de la centrale électorale et plaider pour un consensus, mettent en garde le pouvoir en place pour « un glissement qui s’organise ».
Dans les états généraux des partis politiques, l’on sent déjà la fièvre des élections, bien que prévues en 2023. C’est le cas de le dire avec des sorties médiatiques de Martin Fayulu, Président de l’ECIDé (Engagement pour la Citoyenneté et la Démocratie) qui a amorcé sa tournée en province, pareil pour Adolphe Muzito du Nouvel Élan.
Tout compte fait, la session de mars se veut de tous les enjeux, car elle devra déterminer la suite des événements sur l’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel ou pas.
Patrick Nguwo