Vital Kamerhe est de retour à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis ce lundi 18 avril 2022, déclare à ACTU7.CD un membre de son parti, l’UNC (Union pour la Nation Congolaise) qui s’est voulu peu bavard sur le sujet.
L’ancien directeur de cabinet du Président de la République s’est rendu en Belgique en janvier dernier « pour des soins médicaux », après avoir obtenu, de la Cour d’Appel, la liberté provisoire, car détenu en prison dans le cadre du procès 100 jours qui l’avait condamné à treize (13) ans de travaux forcés en second degré pour détournement de 57 millions USD alloués dans ce programme d’urgence du Chef de l’État dans son volet habitat.
Son retour à Kinshasa coïncide avec l’arrêt en pourvoir de la Cour de Cassation, rendu le 11 avril dernier qui casse le verdict de la Cour d’Appel sur son dossier. La haute juridiction d’ordre judiciaire avait relevé quelques irrégularités dans ce verdict pour justifier son annulation. Elle parlait notamment de la « violation du code de procédure pénale dans son article 104 par la Cour d’Appel ». Le péché de cette juridiction, c’est d’avoir évalué le dossier Kamerhe alors qu’il n’était pas en état.
Une autre disposition légale a été piétinée par la juridiction d’Appel. Le même arrêt rendu sur pourvoir en cassation de Vital Kamerhe, qui cite l’article 19 de la constitution sur le droit de défense, explique que la juridiction d’appel a statué sur base d’une notification de date d’audience alors qu’elle aurait dû citer le prévenu.
Dans les couloirs politiques, le nom de Kamerhe se chuchote. Certains le citent à basse voix comme « le prochain Chef du Gouvernement », en affirmant que « Sama Lukonde (actuel premier) sera révoqué incessamment ». « Ce qui justifie l’arrêt de la Cour de cassation », renseignent des fins limiers.
Patrick Nguwo