30 juin 1960 – 30 juin 2022, cela fait soixante-deux (62) ans que la République Démocratique du Congo (RDC) a accédé à l’indépendance.
Contrairement aux années passées, la commémoration de l’indépendance de la RDC cette année coïncide avec les obsèques nationales rendues au héros national Patrice Lumumba dont la dépouille mortelle a été rendue par les dirigeants belges aux autorités congolaises.
L’accession de la RDC à la souveraineté nationale n’a pas été un chemin sans encombre. Plusieurs événements douloureux ont précédé l’événement de ce jour. C’est notamment la répression sanglante d’une manifestation de l’Association des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO) par les autorités coloniales le 4 janvier 1959. Plusieurs morts ont été enregistrés lors de ces événements. Au mois d’octobre de la même année, l’armée coloniale ouvrira le feu sur des manifestants du Mouvement National Congolais (MNC) tuant au passage une trentaine de personnes et plusieurs autres blessées.
C’est dans cette atmosphère chargée et annonciatrice du réveil des congolais que les autorités belges convoqueront la fameuse « table-ronde » du 20 janvier au 20 février 1960. Ces assises qui se tiennent à Bruxelles ont pour objectif de « définir les étapes à franchir » pour l’accès du pays à l’indépendance le 30 juin 1960.
Parmi ces étapes, il y a notamment l’organisation des premières élections législatives et provinciales en mai de la même année. Ces élections marquèrent de nouveaux clivages et alliances (scission de l’ABAKO) d’où résulta un compromis : Joseph Kasa-Vubu fut élu Président par le Parlement, Lumumba étant Premier ministre.
Depuis 1960, le pays reste toujours confronté à plusieurs crises, malgré la volonté exprimée par les autorités. C’est par exemple, les différents mouvements rebelles et plusieurs groupes armés locaux et étrangers actifs dans la partie Est du pays. L’activisme de ces groupes armés a poussé Félix Tshisekedi, président actuel du pays, à décréter l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
À ces défis sécuritaires s’ajoutent la corruption, les détournements des deniers publics, le pillage des ressources minières et l’instabilité politique… des maux décriés par des organisations nationales et internationales…
Andy Kambale Matuku