À Kinshasa, réguler la vie des citoyens, occupe désormais le cadet de soucis des pouvoirs publics.
On n’a pas tort du moins pour le cas des Wewa ou les conducteurs des motos-taxis, ce nouveau type de moyen de transport en commun introduit à Kinshasa comme dans l’arrière pays qui curieusement est à la base de nombreux abus.
Ils sont une multitude dans tous les coins de la capitale. Roulant souvent sans normes, les Wewas se comportent en hors la loi au vu et au su de tout le monde. La police de circulation routière n’a pas produit le résultat attendu dans la régulation de la circulation qui soumet les Wewa au respect du code de la route. Non identifiés, ils roulent sans papiers, ni plaques minéralogiques, les conducteurs des motos-taxis dictent leur loi à Kinshasa. Ils peuvent se permettre tout sans être inquiétés. Ce qui étonne plus d’un kinois à chaque fois qu’il se trouve en face d’un Wewa furieux.
L’impression ici est d’avoir affaire à une milice intouchable.
En cas d’accident par exemple, même si c’est leur collègue qui se trouve à la base de l’incident, ils se font justice jusqu’à brûler le véhicule. Les exemples sont légion.
Le dernier cas en date, s’est passé ce dimanche 17 juillet devant le site de divertissement Aqua splash à Kingabwa dans la commune de Limete où un wewa a fini sa course dans le pneu arrière d’une jeep.
Et sur le coup, ses amis wewa sont venus et ont incendié la jeep alors que le wewa accidenté n’est pas mort.
Voilà un cas qu’illustre le comportement jamais réprimé des Wewa à Kinshasa. Un feu qui tend à embraser la case si l’on y prend pas garde.
Zamenga Odimbale