Le ministère provincial de la santé et les organisations non gouvernementales qui oeuvrent dans le domaine des Violences Basées sur le Genre (VBG) au Kasaï, participent ce mercredi 20 juillet 2022,
à un atelier sur la revue du projet de prévention et de prise en charge des VBG en situation d’urgence dans la province du Kasaï, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
D’après le Docteur Bernadette Mbu Nkolomonyi, conseillère nationale VBG/Genre au bureau de l’OMS/RD Congo, « ces violences réparties sous toutes ses formes entraînent plusieurs conséquences sur la santé de la femme et de la fille, et peuvent entraîner la mort de celles-ci ».
« L’objectif de ce projet est d’améliorer la prestation des services de santé en éliminant les obstacles aux soins, en veillant à ce que les structures disposent de fournitures adéquates et en développent les compétences du personnel de santé, à fournir les soins cliniques de qualité et en temps opportun aux survivants de la violences basées sur le genre », a-t-elle précisé, avant d’ajouter que ce même travail est fait dans l’espace Grand Kasaï.
Dans un rapport rendu public par les structures de la société civile, Célestin Mamba coordonnateur provincial de la santé de la reproduction, a précisé que « jusqu’en décembre 2021, plus de 97 375 cas déclarés à travers la RDC, ont été pris en charge, dont 9 455 cas spécialement pour la province du Kasaï, classifiés en 93% femmes et 3% hommes ».
Ce projet de violences basées sur le genre en situation d’urgence appuyé par l’OMS, est mis en œuvre depuis 2018 dans les provinces du Kasaï, Kasaï-Central et Kasaï-Oriental à la suite de la crise humanitaire engendrée par la milice Kamwina Nsapu.
La province du Kasaï est le berceau de cas de violences de tout genre, dont la plus grande cause est le mouvement insurrectionnel de Kamuina Nsapu qui a fortement secoué cet espace.
Diaris Kindalo, à Tshikapa