En séjour à Kigali, le chef de la diplomatie américaine a, au cours d’une conférence de presse, appelé les autorités rwandaises et congolaises à cesser de soutenir les groupes armés actifs dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Alors que l’opinion congolaise s’attendait à ce que le chef de la diplomatie américaine condamne ouvertement les agissements de Kigali dont le soutien aux groupes armés a été reconnu par les Nations Unies, c’est un autre son de cloche qu’Antony Blinken a fait retentir depuis Kigali.
A en croire le diplomate américain, les États-Unis disposent des informations « crédibles » faisant état du soutien de l’armée congolaise aux rebelles des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). Après une entrevue avec Paul Kagame, Antony Blinken a exprimé clairement la position de Washington sur cette épineuse question.
« (…) Il existe des rapports crédibles sur un soutien aux groupes armés par toutes les parties, y compris les FDLR par les forces congolaises et le M23 par les forces rwandaises (…) Notre position est claire : le soutien à tout groupe armé doit cesser (…) Le principe de base est qu’il ne devrait pas y avoir de soutien venant des gouvernements et des forces armées aux groupes armés comme le M23 et les FDLR (…) », a martelé Antony Blinken devant la presse.
Dans un rapport transmis au conseil de paix et de sécurité des Nations Unies, un groupe d’experts a conclu que le gouvernement rwandais apporte le soutien humain et logistique aux groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. C’est notamment le mouvement du 23 mars (M-23) qui occupe depuis deux (2) mois la cité frontalière de Bunagana. Des conclusions rejetées par Kigali…
Andy Kambale Matuku