Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont remis aux habitants de la ville de Butembo, au Nord-Kivu, des biens dont des chèvres pillés par des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) lors d’une attaque contre la prison centrale de Butembo le mercredi. Cette remise des biens a eu lieu dans le camp militaire de Rughenda, le dimanche 14 août 2022.
Ces biens essentiellement des chèvres ont été récupérés par l’armée congolaise des mains de l’ennemi. Ils ont été restitués gratuitement à leurs propriétaires venus de Mutsanga, Mumole, Vuhira voire Mavono, où l’ADF, lors de son passage, les avait pillés avant de prendre en otage quelques civils.
La remise de ce cheptel est saluée par certains habitants. Ils louent les efforts fournis par les forces loyalistes dans la traque de ces rebelles. La société civile, coordination urbaine de Butembo, appelle d’autres personnes à passer vérifier leurs biens au camp militaire de Rughenda.
« Les FARDC à la rescousse, elles ont pu récupérer 47 bêtes dont deux qui étaient mortes sur place. L’on a procédé à la remise de certains bétails. Il y avait 45, mais, je crois qu’on vient de récupérer une trentaine. Nous demandons à ceux qui peuvent avoir des bêtes disparues, qu’ils viennent vérifier », exhorte la population.
La ville commerciale de Butembo connaît des tensions sans précédent depuis des manifestations contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO). L’on compte des morts par dizaines. Mercredi dernier, c’est la prison centrale de Butembo qui a été la cible d’une attaque attribuée aux rebelles des ADF. Plus de huit cents (800) détenus se sont évadés. L’armée congolaise a annoncé avoir rattrapé une centaine de fugitifs.
Le vendredi, c’est des échauffourées qui ont éclaté au poste de contrôle de Kangothe, sortie nord de Butembo. Lors des échanges des tirs entre les services de sécurité et un groupe de manifestants, au moins quatre (4) policiers ont perdu la vie, en plus de trois (3) véhicules de la Police incendiés.
Ange Masika