Suite aux dernières attaques survenues sur l’axe Mambasa-Komanda, dans la chefferie de Babila Bakwanza, dans la province de l’Ituri, plusieurs milliers de personnes ont quitté leurs milieux d’origine.
Des colonnes interminables des déplacés portant leurs bagages sont visibles sur la route nationale numéro 4. Tout le long du tronçon Mambasa-Mandima, on croise des femmes et des enfants épuisés par de longues distances de marche. Des hommes poussant des vélos chargés de matelas, sacs remplis d’aliments, des animaux de la basse-cour… sont également visibles.
Toutes ces personnes se dirigent désormais vers le centre de la cité de Mambasa, déjà débordé par la première vague des déplacés. Sur place, aucune assistance, aucune structure ne les encadre. Quelques agents des organisations non gouvernementales sont visibles, l’air préoccupé…
Les écoles, les églises et même les vérandas de certaines maisons acceuillent ceux qui n’ont pas de famille d’accueil. Les ressortissants du Nord-Kivu prennent des voitures ou des moto-taxi pour retourner à Beni, Mangina, Butembo… et rejoindre le reste de leurs familles. Les habitants de Mambasa, se posant la question de savoir quand arrivera leur tour, assistent, hébétés à l’arrivée de ces déplacés…
Andy Kambale Matuku, à Mambasa