Le dossier Vidiye Tshimanga ex conseiller stratégique du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo tend incontestablement à s’éteindre sans coup férir.
Alors que l’affaire a mis sens dessus dessous la toile dès son éclatement, la justice a fait mieux d’interpeller l’homme pour trafic d’influence, corruption et autres abus de pouvoir. En effet, la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait Vidiye Tshimanga en face d’une femme et d’un homme qualifiés plutard de pseudos investisseurs à Londres en train d’échanger autour d’un deal à conclure sur des concessions minières. L’ancien bras droit du PRO5 exigeait des rétrocommissions de 20%. À l’occasion,
Tshimanga se vantait de sa position privilégiée auprès du chef de l’État. Ce qui lui aurait permis de placer le dossier en bonne position en faveur de ses clients investisseurs miniers intéressés à la RDC.
Coffré depuis le 23 septembre à la prison de Makala après une audition de près de 7 heures du temps pour des faits de corruption, l’inculpé est depuis le 27 septembre libre de ses mouvements. Soit 72 heures seulement après son incarcération. D’après les avocats de l’ancien président du Darling club Motema Pembe, fait conseiller de Fatshi, son dossier est vide vu, que la loi congolaise n’autoriserait pas des poursuites pour des faits commis à l’étranger.
Une nouvelle qui a suscité l’émoi. Tshimanga libéré sans aucune autre forme de procès, l’expression est à prendre dans son extension. D’où la question de savoir, le procureur qui ordonne la détention de Vidiye Tshimanga serait-il ignorant des dispositions légales en matière des poursuites judiciaires pour des faits commis à l’étranger ? L’empressement à interpeller Sieur Tshimanga dénote-t-il d’une justice en perte de vitesse ? Deux préoccupations valides dans la mesure où les cas d’arrestations suivies de liberté provisoire suscitent le doute quand aux vraies motivations à la base de l’initiative.
Zamenga Odimbale