Nord-Kivu : la société civile plaide pour la sécurisation de l’axe Beni-Butembo après une attaque des ADF à Kabasha

La coordination de la société civile du Nord-Kivu plaide pour la mise en place par les autorités compétentes, d’un « plan urgent de sécurisation du tronçon routier Butembo-Beni, sur la nationale numéro 4. Ce, après que les rebelles des Forces démocratiques et alliées (ADF) ont dirigé une attaque la nuit de mardi à ce mercredi 9 novembre contre la localité de Kabasha, qui longe cet axe routier.

Selon Edgard Katembo Mateso, premier vice-président des forces vives du Nord-Kivu, aucune mesure sécuritaire n’a été jusque-là prise pour sécuriser la population sur cette route, un mois après l’attaque meurtrière de la localité voisine de Maboya.

« Il sied de noter que c’est depuis un mois qu’une attaque similaire a été enregistrée à Maboya, sur le même tronçon routier en date du 10 octobre et aucun dispositif sécuritaire n’a été perceptible dans la zone alors que beaucoup de rumeurs circulaient dans la zone au sujet d’un éventuel retour de l’ennemi, (ADF, ndlr) […], a-t-il expliqué.


Cet acteur de la société civile fait observer un mouvement de déplacement des habitants dans les entités situées le long de cette route. Il explique la situation par le souci de la population de se mettre à l’abri des éventualités faute de garantie sécuritaire dans la zone.

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Edgard Katembo Mateso déplore cependant la présence des éléments du groupe armé UPLC dans la localité de Kalunguta, sur le même axe routier. Ces combattants armés qui attendent l’effectivité du Programme DDRC-S ne permettent pas à la population locale ainsi qu’à celle des entités environnantes de s’organiser en « groupe de vigilance » afin de remonter les alertes aux FARDC, dénonce-t-il.

Consécutivement à cette situation, le premier vice-président de la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu interpelle les autorités compétentes sur la ncessité de délocaliser le campement de ces éléments Maï-Maï pour que la population locale contribue à sa sécurité.

Au cours de l’attaque de la localité de Kabasha la nuit de mardi à ce mercredi 9 novembre, d’importants dégâts humains et matériels ont été déplorés. Les sources locales parlent d’une personne tuée aux côtés des maisons de commerce, d’habitation, et du Centre hospitalier de la place et 4 véhicules incendiés. Des civils, dont le médecin directeur de cette structure sanitaire ont été emmenés en brousse par l’ennemi.

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Didy Vitava, à Butembo

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