Au moins quatre (4) personnes ont été tuées, une dizaine grièvement blessées ainsi que plusieurs maisons incendiées. C’est le bilan des accrochages samedi 10 et dimanche 11 décembre entre peuples autochtones dans la commune urbano-rurale de Lubunga située sur la rive gauche en aval du fleuve Congo, dans la ville de Kisangani (Tshopo).
Des sources de la société civile locale et des témoins indiquent que ces terribles affrontements en armes blanches entre les peuples Enya et Lengola ont commencé au quartier Maniema avant d’atteindre quatre (4) autres quartiers de cette commune urbano-rurale. Des conflits fonciers, précisent les mêmes sources, seraient à la base de cette tension.
« Il y a vraiment une forte tension ici à Lubunga. On tue les gens, on les décapite et on les jette dans l’eau du fleuve. Les maisons sont incendiées, les étalages du marché Makolo-Ngulu partis en fumée, les gens fuient et laissent leurs maisons. Les peuples Enya et Longola se disputent les limites (…) Que l’État intervienne ! », s’alarme un témoin.
Par ailleurs, la société civile de Lubunga appelle à une intervention urgente des autorités compétentes pour éviter le pire.
L’on signale cependant qu’aucune communication n’est faite jusqu’à présent de la part des autorités politicio-administratives pour élucider les causes et les dégâts enregistrés.
Les conflits fonciers et immobiliers en province de la Tshopo sont de plus en plus fréquents. Certains observateurs évoquent les faiblesses dans le traitement des dossiers nécessitant une mise à niveau des agents fonciers.
Cink Inkonge