Le Gouvernement congolais vient de se prononcer au sujet de l’attaque, dimanche, d’un hélicoptère de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo) dans le Nord-Kivu « dans la zone sous contrôle du M-23/RDF ». Kinshasa condamne cette attaque qu’il attribue aux rebelles du M-23 soutenus par le Rwanda, 24 heures seulement après le cessez-le-feu décrété à Bujumbura, au Burundi.
« Cette énième attaque de la coalition M-23/RDF relève d’une stratégie délibérée de porter atteinte aux casques bleus des Nations Unies », fait noter le communiqué signé ce lundi par le porte-parole du Gouvernement central, Patrick Muyaya.
Cette attaque rappelle celle du 29 mars 2022 contre un hélicoptère de la mission onusienne autour de la colline de Chanzu, dans la territoire de Rutshuru ayant causé la mort de huit (8) casques bleus. Le Gouvernement congolais se souvient, dans le même temps, des attaques ciblées de Kiwanja, fin octobre 2022, où quatre (4) casques bleus ont été blessés.
Cette situation pousse le Gouvernement à demander au Conseil de sécurité des Nations Unies de « prendre des sanctions immédiates contre le M-23 et leurs alliés rwandais pour ces crimes de guerre répétitifs contre le personnel de la MONUSCO et la population congolaise ». par ailleurs, une enquête conjointe Gouvernement – MONUSCO sera menée pour élucider les circonstances de cette attaque « pour que leurs auteurs répondent devant la justice ».
Bien que l’aéronef de la mission onusienne avait finalement atterri à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, cette attaque n’a pas été non sans conséquence. On parle du décès d’un membre de l’équipage alors que le pilote est blessé.
Patrick Nguwo