Brusque aide humanitaire de l’Union européenne aux déplacés de guerre du M-23/RDF, la matière suscite débat en RDC où le silence de la communauté internationale face au drame de l’Est est fortement critiqué.
Cette « aide » qui intervient peu après la visite du président français Emmanuel Macron contre qui des manifestations ont été organisées en signe de désapprobation du soutien de la France au Rwanda pays agresseur de la RDC sent mauvais, selon des analystes. Ici, tous les commentaires vont dans le sens de la lecture des évènements dans leur contexte. Il n’y a rien pour rien, argue- t- on, en référence à un principe de Charles De Gaulle, les relations entre États sont l’oeuvre d’intérêts.
D’où la question de savoir, la part cédée à la France par les autorités congolaises pour bénéficier de cette aide des mêmes comploteurs ? Les Européens sont ce qu’ils sont lorsqu’il s’agit de l’Afrique subsaharienne et du Congo objet de convoitises de tous bords. Ce qui explique le complot international pour sa balkanisation.
Dans une autre manche, après Macron, c’est une délégation du conseil de sécurité de l’ONU qui séjourne à Kinshasa. Raisons officielles : s’enquérir de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays et biensûr du processus électoral.
Cependant, à la lecture de la gesticulation autour du balai diplomatique, des spécialistes en relations internationales en reviennent à la conclusion selon laquelle, au Congo, l’histoire a tendance à se répéter. Alors que la guerre fait des nombreuses victimes depuis plusieurs années sans que personne ne s’y intéresse, aucune raison avancée sur la visite de la délégation de l’ONU ne saurait s’expliquer. L’on se souviendra que les délégations de haut rang ont eu aussi à défiler comme des touristes.
Selon un politique, les bureaucrates en visites en terres congolaises sont munis d’un agenda caché, genre glissement. L’histoire récente rappelle qu’en 2006, 2011, 2018 la gesticulation fut la même. Seulement, à eux de se souvenir aussi la maturité politique du peuple congolais risque de bouleverser leurs calculs.
Zamenga Odimbale