« Au Katanga, il y’a des gens qui tuent des gens, mettent dans les sacs pour terroriser la population, ils ont décidé de ramener cette situation à Kinshasa à travers des manifestations » Peter Kazadi

 

Le vice-premier ministre de l’intérieur était devant la presse nationale et internationale ce mercredi 24 mai à Kinshasa. La situation sécuritaire et les mesures préconisées, ainsi que les enjeux politiques de l’heure sont les principaux points de ce face-à-face avec les médias.

Peter Kazadi a rappelé que « notre pays est occupé dans sa partie Est. Quelques-uns de nos territoires sont occupés par l’armée rwandaise sous couvert du M23 ». Cette situation a engendré beaucoup de morts, de violations des droits de l’homme, beaucoup de viols sur les femmes, l’utilisation abusive des enfants à des faits de guerre, les déplacés internes…provoquant ainsi une crise sociale incalculable, a dit l’ancien conseiller de feu Étienne Tshisekedi.

Et d’ajouter, « à ce jour, la RDC se bat avec nos forces de défense et de sécurité pour non seulement récupérer, mais également établir la paix, la sécurité dans cette partie de la République.
A cela il faut ajouter des groupes armés qui naissent comme des champignons avec le soutien des forces extérieures ».


Phénomène Mobondo

Le vice-premier ministre de l’intérieur a expliqué la genèse du conflit entre les Teke et les Yaka dans le Grand Bandundu. Tout en parlant d’un conflit de terre, il a fait savoir qu’il s’agit « des jeunes gens initiés qui pensent qu’ils sont invulnérables à des balles ». Ces derniers s’attaquent à tout ce qui est symbole de l’État, aux forces de défense et de sécurité, ils tuent les populations civiles.

Lire aussi  Assemblée Nationale : Le Gouvernement va bientôt solliciter la prorogation de l’état de siège pour la 11è fois consécutive

« Les informations en notre possession indiquent l’implication de certaines personnalités politiques et coutumières qui incitent ces jeunes à tuer et massacrer, fragilisant ainsi l’autorité de l’état. Ces hommes politiques sont dans des partis politiques et siègent au parlement », a-t-il souligné.

Situation politique

Peter Kazadi a fait remarquer que « la CENI était passée me visiter avant hier pour me déposer cet avant-projet portant répartition des sièges ».
« Au moment où je vous parle, une réunion gouvernementale est convoquée afin de travailler sur ce projet, le valider et le transmettre au parlement car il doit être adopté avant la fin de la session en cours. Ceci témoigne l’engagement de la CENI à tenir les élections dans le délai. Ceci témoigne aussi la volonté du gouvernement à accompagner la CENI à tenir les élections en lui donnant des moyens pour que les élections se tiennent à la date et dans de bonnes conditions », a révélé le patron de la territoriale.

Et de renchérir, « le processus électoral est irréversible. Pendant qu’il y a une frange de la population qui pense que le processus va s’arrêter pour revenir au système de partage de gâteau, j’affirme avec conviction que le gouvernement de la République entend apporter tous les moyens nécessaires pour que les élections se tiennent dans le délai sans passer par ce que nous appelons glissement ».

Lire aussi  Le signal de CML13 TV de Pascal Nyembo suspendu pour 45 jours, Mukebayi et Safu interdits de passage dans les médias pendant 90 jours (CSAC)

« Il y a des congolais qui ne veulent pas aller aux élections, qui relaient les activités de l’ennemi rwandais. A Lubumbashi (Haut-Katanga), il y’a des gens qui tuent des gens, mettent dans les sacs pour terroriser la population, ils ont décidé de ramener cette situation à Kinshasa à travers des manifestations, afin de le mettre sur le dos du gouvernement. Ces acteurs politiques agissent à visage découvert. Nous avons vu des politiques de premier rang appeler au tribalisme avant même la tenue de la marche », a-t-il dénoncé.

Et de conclure, « ils ont mis en place des stratégies partant au recrutement des jeunes désœuvrés en leur donnant des armes blanches, en leur indiquant des cibles notamment des stations d’essence… ».

« Face à cette situation, le gouvernement de la République garant de l’ordre public et de la paix sociale n’entend pas se laisser faire ni se laisser intimider face au chantage que nous voyons ces derniers jours. Ce chantage consiste à dire que le pouvoir Tshisekedi est un pouvoir dictateur,qui envoie la police commettre des bévues », a martelé Peter Kazadi.

Jeff Kaleb Hobiang

Lire aussi

Les plus populaires