C’était le 13 juin 2022 que les bruits des bottes du M-23/RDF retentissaient à Bunagana (Rutshuru, Nord-Kivu). Une année après, les rebelles rwandais n’ont pas bougé d’un poil de cette cité frontalière où ils ont installé leur administration.
Ce mardi, les commentaires sont allés dans tous les sens pour se souvenir de ce jour de tristesse notamment pour cette ville mais aussi plusieurs autres qu’occupent ces terroristes rwandais. La société civile de Rutshuru évoque, dans un entretien avec ACTU7.CD, une année de « cauchemar ».
« C’est pour nous vraiment une occasion de nous rappeler de toutes ces personnes qui ont péri innocemment à cause de cette guerre. Nous pensons également à toutes les infrastructures qui ont été sérieusement pillées, notamment des hôpitaux, des centres de santé, des écoles, des églises… Ça fait déjà presque deux ans que nos enfants n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Bref, il faut dire que c’est vraiment une année de cauchemar, une année de souffrance », a déclaré Jean-Claude Bambaze, Président de la société civile de Rutshuru.
Il faut dire que toutes les actions tant militaires que diplomatiques n’ont pas pu aboutir à la délocalisation des lèches-bottes de Paul Kagame, notamment différents sommets de Nairobi, les conclusions du mini-sommet de Luanda, l’arrivée des troupes de l’EAC, les différentes déclarations de la communauté tant nationale qu’internationale.
Pour la société civile de Rutshuru, une seule solution reste pour vaincre le M-23/RDF.
« Nous avons toujours privilégié le renforcement de nos militaires en matériel avec une prise en charge adéquate pour que nos forces de défense puissent en découdre avec ces rebelles. Comme vous le savez, il n’y a personne qui viendra mourir pour les congolais si ce n’est que les congolais eux-mêmes, surtout que tous ces pays qui ont été invités notamment l’EAC, c’est des pays qui nous ont agressé, c’est des pays qui soutiennent cette rébellion », souligne Jean-Claude Bambaze.
Ces derniers jours, les lignes de front sont calmes, malgré que le M-23/RDF campe sur toutes ses positions conquises.
Patrick Nguwo