La situation sécuritaire dans la région de Beni, au Nord-Kivu, impose sa loi sur la rentrée scolaire qui s’annonce très timide, pourtant lancée depuis le lundi 4 septembre dernier. Ce sont les élèves de la commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire, qui payent le lourd tribut de l’activisme des rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans cette partie du pays.
À Mamove et Beu-Manyama (groupement Batangi-Mbau) par exemple, c’est à peine quelques bleu-blanc qui sont aperçus dans les rues en train de rallier leurs établissements scolaires respectifs, une situation qui traduit la psychose qui règne en maître dans ces zones de la commune d’Oïcha.
Pour la société civile, les parents et leurs enfants redoutent de potentielles attaques ADF, des rebelles djihadistes qui continuent, selon elle, à sillonner dans cette région.
‹‹ Jusqu’à présent, nous avons au moins deux écoles qui ont commencé les activités. À Mamove, nous avons une école, à Beu-Manyama une autre. Mais la rentrée est très timide vu que les rebelles ougandais sont en train de sillonner aux alentours de ces villages ››, renseigne Kinos Kathuo, président de cette structure citoyenne.
L’idéal, à en croire cette structure citoyenne, c’est le renforcement de la présence militaire dans ces coins de la commune d’Oïcha, pour faciliter la reprise normale des activités scolaires.
Cette situation rappelle ce qui a été vécu dans la même région l’année écoulée, où plusieurs écoles avaient soit fermé leurs portes ou délocalisé leurs établissements suite à la pression des sanguinaires ADF.
JC Mbafumoja, à Beni