À Ruwenzori, secteur situé dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), certains déplacés de guerre commencent peu à peu à regagner leurs lieux d’habitation, après un long moment passé dans des villages environnants pour cause des affres de tueries orchestrées par les rebelles ougandais des ADF (Forces Démocratiques Alliées). Bémol, ces retournés se disent exposés au manqué de soins médicaux ces derniers jours.
Cette situation malheureuse que traverse cette population est tributaire à l’incendie et au pillage des structures sanitaires lors de récentes attaques rebelles, relève un professionnel de santé approché par ACTU7.CD.
À Loselose par exemple, territoire de Beni au Nord-Kivu, la majorité des malades qui y accèdent difficilement aux soins de santé, n’arrivent même pas à honorer leurs factures.
Ezaï Kasereka Abel, qui lance l’alerte, parle également du manque des moyens de fonctionnement, car certains bâtiments avaient été incendiés par les rebelles.
‹‹ Nous travaillons difficilement. Il n’y a rien ici, les patients dorment à même le sol. Il n’y a pas de lits, pas des matelas. Notre stock des médicaments n’est pas aussi suffisant. Nous sommes en train de soigner et Dieu est en train de guérir. Notre bâtiment est à réfectionner. Vous avez constaté vous-même que les tôles étaient déchirés par les balles tirées par les ADF. S’il pleut, nous déplaçons les patients ››, affirme cet homme de santé.
Selon lui, « l’urgence s’impose ». Ezaï Kasereka Abel remercie cependant les services de sécurité pour la petite accalmie observée depuis un certain moment.
‹‹ Nous avons besoin d’une aide. Nous avons un problème : certains patients sont insolvables (…) Cependant, d’autres peuvent arriver à payer la moitié de la facture. Par contre, il y a des patients qui ne peuvent même pas trouvé cent (100) francs ››, s’inquiète-t-il.
Loselose est un milieu longtemps secoué par l’activisme des rebelles ougandais ADF. Pour l’heure, les habitants signent leur retrour progressivement suite à une accalmie relative sur place.
JC Mbafumoja, à Beni