Les femmes de la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, réunies au sein du Conseil provincial de la femme, ont manifesté, le vendredi 20 octobre, contre la « destruction méchante » par un particulier, des bâtiments publics abritant la division provinciale du genre.
Ce collectif de structures féminines du Kasaï-Central a, à cet effet, saisi le Président de la République Félix Tshisekedi, à travers un mémorandum lu devant le ministère provincial des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR), pour lui faire part de sa profonde indignation tout en sollicitant son implication personnelle afin que ledit immeuble soit restitué à l’Etat.
« (…) Nous avons le profond regret de saisir votre haute autorité pour dénoncer la spoliation de l’immeuble de l’État, sis avenue André-Guillaume Lubaya, commune et ville de Kananga. Cet immeuble a abrité, durant des décennies, les bureaux de service de la division provinciale du genre, famille et enfant. Convoité par un particulier, ledit immeuble était l’objet d’un procès tenu devant la Cour d’Appel de Kananga dont l’arrêt avait été rendu en faveur de l’État, mais (…) la division du genre a été délogée avec le concours du Gouverneur au profit d’un particulier », s’indigne ce collectif de femmes.
De ce fait, un délai d’une semaine a été accordé au Gouverneur du Kasaï-Central John Kabeya, afin qu’il trouve une solution à ce dilemme, car, précisent ces femmes, leur division est jetée dans la rue sans aucun abris, avec tout le risque possible de perdre des documents administratifs.
Signalons qu’au moins deux cents (200) femmes membres du collectif de femmes du Kasaï-Central ont pris part à cette manifestation de colère, dans le souci de recouvrer leur lieu de travail « illicitement et violemment » démantelé.
Jacob Séraphin Nkita