Carnage à Oïcha : Un afflux des déplacés observé chaque nuit à Beni

 

On en parlait presque plus dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Le déplacement de la population, phénomène appelé localement ‹‹ ghotsera ››, c’est ce qui se vit actuellement toutes les nuits depuis le carnage qui a eu lieu à Oïcha où une vingtaine des populations civiles à Kafeza et Muvingi ont été tuées par les rebelles ougandais ADF (Forces Démocratiques Alliées).

Chaque nuit, il s’observe désormais un mouvement de la population quittant l’Est pour l’Ouest. Si les uns ont jugé bon quitter la commune d’Oïcha pour les entités environnantes comme la ville de Beni, les autres sont ceux qui se déplacent et passent nuit soit dans des familles d’accueil, soit dans des salles de classe ou encore dans différentes églises situées au centre de la commune.

Matelas en tête, enfants aux dos pour les femmes, ces déplacés de guerre accompagnés les uns de leurs animaux domestiques ne savent plus à quel saint se vouer. Visiblement fatigués, ils plaident pour le rétablissement de la paix.


L’on se rappelle que, lors des années passées pendant de tels mouvements de déplacement, plusieurs filles ont été victimes du harcèlement sexuel. C’est la crainte qui est exprimée à ces jours.

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JC Mbafumoja, à Beni

 

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