Au total, neuf (9) personnes sont mortes aux villages Kie et Yoso au groupement Mbakana dans la commune de Maluku, à Kinshasa. C’est le bilan d’une nouvelle attaque, ce mardi 14 novembre, des miliciens Mobondo.
Pour un notable de la communauté Teke-Umbu et autochtone de la ville de Kinshasa qui livre cette information, il faut une intervention urgente des autorités compétentes en vue d’assurer la sécurité des populations de ce coin du pays en cette période électorale.
« Nous dénonçons lamentablement neuf (9) personnes mortes et deux autres (2) blessées grièvement au village Kiye. Et Kipize, cinq (5) morts ont été enregistrés aujourd’hui vers 5 heures du matin et un gros véhicule décomposé par brûlure au village Yoso par les miliciens Mobondo à Maluku », fait savoir ce notable de la communauté Teke-Umbu.
Avant d’ajouter : « À ce stade, nous déclarons la paix et la contextualisation de l’enjeu électoral et que les autorités compétentes se saisissent de la densité et de la douleur de cette communauté ».
Ce regain d’insécurité survient à quatre (4) jour du début de la campagne électorale alors que les candidats alignés sont appelés à aller à la rencontre de la population, celle de Maluku y comprise.
Mobondo est une milice née d’un conflit intercommunautaire qui a éclaté en juin 2022 à Kwamouth (Maï-Ndombe) entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ deux cents (200) kilomètres, et les Yaka, venus s’installer après eux. Le conflit qui couvait a dégénéré en violence généralisée, après que de nombreux fermiers, principalement Yaka, ont rejeté une augmentation de la redevance coutumière par les chefs Teke. Les répercussions de ce conflit ont atteint plusieurs autres coins du territoire national, notamment une partie de Kinshasa et du Kongo-Central.
Cink Inkonge