Alors qu’il célébrait la messe de Noël la nuit du 24 au 25 décembre à Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambonga n’a pas manqué de dénoncer, selon lui, « un gigantesque désordre » organisé lors des scrutins combinés du 20 décembre dernier.
Pour l’archevêque de Kinshasa, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) n’était pas prête pour produire de bonnes élections dans le délai prévu par la loi. Fridolin Ambongo a fustigé la pertinacité des responsables de la centrale électorale.
« La CENI n’était pas prête à organiser les élections le 20 décembre (…) La CENI a voulu faire une organisation par défi, mais voilà les conséquences », a-t-il déclaré.
En même temps, ce dimanche soir, la CENI a poursuivi avec la publication des résultats partiels à l’élection présidentielle depuis le centre Bosolo. Après la victoire écrasante du président sortant au niveau de la diaspora, les résultats de quelques territoires des provinces de l’Équateur, du Haut-Uélé et de l’Ituri placent encore Félix Tshisekedi en tête avec 850 684 voix, Moïse Katumbi vient en deuxième (2è) position avec 147 053 voix.
Toutefois, l’opposition politique se voit divisée en deux (2) blocs. Le camp Fayulu et Mukwege, qui a appelé à une marche le mercredi prochain pour dénoncer « une fraude électorale », a exigé « la réorganisation des scrutins ». Moïse Katumbi et ses alliés ont, quant à eux, demandé « l’annulation des élections » et la démission de Denis Kadima, président de la CENI.
En RDC, les élections générales qui devraient se tenir le seul jour du mercredi 20 décembre ont, pour des raisons logistiques, continué jusqu’au dimanche 24 décembre dans plusieurs coins du pays, notamment dans certains villages du groupement Bapere dans le Nord-Kivu.
Cink Inkonge