Les premières réactions aux menaces de déstabilisation de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) par la fameuse Alliance Fleuve Congo (AFC) commencent à tomber.
Alors que Corneille Nangaa a promis de marcher sur Kinshasa pour renverser le pouvoir de Félix Tshisekedi, André Lite, ancien ministre des droits humains, estime que l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) s’engage dans une histoire sans lendemain. Au cours d’une intervention sur la Radio Top Congo FM, l’élu de Wamba prévient que les services de sécurité sont bien déterminés à imposer le respect.
« (…) La partie rebelle Corneille Nangaa s’essaie dans une aventure sans lendemain en léchant notamment les bottes de la soldatesque de Kagame (…) Les moyens de l’État pour y répondre sont disponibles, avec l’accompagnement de l’État, nous serons à même de réorganiser les réservistes dans tous nos villages pour y faire face », déclare l’ancien ministre congolais des droits humains.
Pour André Lite, Corneille Nangaa, « nouveau pantin du régime autocratique du pays de Mille Collines, n’a pas à prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (…) ».
« (…) Ses balivernes ne sont justifiées que par la hargne contre le Président de la République », peste le président national des Démocrates Chrétiens pour le Congo (DCC).
Le week-end dernier, peu avant la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle, des vidéos montrant Corneille Nangaa en compagnie des chefs rebelles du Mouvement du 23 Mars (M-23) ont largement été partagées dans les réseaux sociaux. Avant cela, l’ancien président de la CENI avait, depuis Rutshuru, signé une déclaration dans laquelle il assurait que son mouvement ne reconnaîtrait pas les autorités issues de ces élections.
Andy Kambale Matuku