Au moins douze (12) personnes ont été tuées dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais de Forces Démocratiques Alliées (ADF), dans le village de Manziya, situé à l’ouest de Ngwaba, à près de cent (100) kilomètres au sud de Mambasa dans la province de l’Ituri.
Les corps ont été levés du lieu du drame dans l’après-midi de ce lundi 5 février 2024. Des corps transportés sur des motos sans aucune forme de soins et sans cerceuil. Le passage de ce cortège funèbre et funeste à Bella, Nziapanda ou Makeke est acceuilli par des pleurs et des cris de colère de quelques habitants complètement abasourdis par la violence de cette attaque.
Un acteur de la société civile de Babila Babombi, larmes aux yeux et voix grave, a dit « regretter que cet incident ait eu lieu alors que les alertes avaient été lancées depuis plusieurs jours ». Sous l’anonymat, cet acteur de la société civile affirme par ailleurs que « les militaires venus de Bella n’ont pas poursuivi l’ennemi et qu’ils se sont arrêtés seulement sur la route ». Impossible pour l’instant, au média non-aligné, de vérifier ces informations auprès des sources sécuritaires dans la zone.
Malgré les opérations conjointes entre les armées congolaise et ougandaise ainsi que l’état de siège, les rebelles ougandais ADF n’ont toujours pas été vaincus. Depuis plusieurs mois, ces rebelles ont étendu leur zone d’influence rendant trop risquée la circulation sur l’axe Mambasa-Komanda, dans la chefferie de Babila Bakwanza, par exemple…
Andy Kambale Matuku, à Mambasa