La situation sécuritaire reste inquiétante dans la province de l’Ituri, située dans l’Est de la RDC. Des groupes armés locaux et étrangers ne cessent d’endeuiller les populations civiles.
La coordination provinciale de la société civile évalue, ce mardi 20 février, le bilan de cette insécurité morose à plus de trente (30) personnes exécutées, en l’espace de six (6) jours, soit du 12 au 20 février 2024.
Le 16 février par exemple, une vingtaine de personnes qui revenaient d’un lieu de deuil à Katoto, ont été tuées par des éléments de la milice Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), certaines parmi les victimes ont été enterrées vivantes au village Tali-Singo dans la chefferie des Bahema Nord, au territoire de Djugu. Les corps des victimes déterrés sont à la morgue de l’hôpital général de Bunia.
L’autre incursion était celle du territoire d’Irumu où les rebelles des Forces Démocratiques et Alliées (ADF) ont lâchement abattu des populations, notamment dans la chefferie des Walese vonkutu, le 18 février.
Ingénieur Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile en Ituri, déplore l’inattention des autorités congolaises face à ces tueries à outtrance. « Pourquoi ce qui se passe en Ituri n’est pas suivi par le gouvernement ? », s’interroge-t-il.
« En Ituri, on attend la délégation du Gouvernement central comme on la voit aller dans d’autres deuils », a dit ensuite M. Lossa.
Pour lui, la justice doit diligenter des enquêtes pour arrêter tous les auteurs des massacres des personnes innocentes.
Signalons que les corps des victimes tuées par la CODECO pourront être inhumés le samedi 24 février.
Moïse Ulang’u