Ce vendredi 1er mars 2024, la journée de deuil décrétée par la société civile coordination provinciale de l’Ituri, s’est transformée à une journée ville morte. C’est à la suite de l’inhumation de quinze (15) corps des personnes civiles tuées le 16 février dernier par les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), dans une embuscade tendue à Tali-Singo, dans le territoire de Djugu.
Dans la matinée, lors de la levée des corps de la morgue de l’hôpital général de Bunia, plusieurs personnes dont des commerçants se sont abstenus de leurs activités socio-économiques, redoutant d’éventuels dérapages des membres de familles des victimes.
Au centre ville, plusieurs boutiques, magasins et autres maisons sont restés fermés, et beaucoup d’étalages sont restés vides au marché central, hormis certains qui ont fonctionné.
Pour prévenir ces genres d’événements, les autorités ont déployé des éléments de l’ordre sur plusieurs coins chauds de la ville, mais la circulation est restée comme d’habitude.
Jusque dans l’après-midi, les activités socio-économiques ont tourné au ralenti, alors que l’enterrement des victimes se passe au village Katoto, à une vingtaine de kilomètres au Nord-est du centre ville.
Pour rappel, plus de quinze (15) personnes qui revenaient des funérailles à Katoto, sont tombées dans une embuscade tendue par des éléments de la CODECO. Selon les premières enquêtes de l’auditorat militaire de Bunia, elles ont été enterrées vivantes, puis déterrées par les membres de leurs familles.
Moïse Ulang’u, à Bunia