Le sol se dérobe sous le pied de Corneille Nangaa et ses complices. Le chef rebelle et toute sa bande ont été condamnés à la peine de mort, à l’issue d’un procès tenu ce jeudi consacré au prononcé du verdict de la Cour militaire.
Le chef de file de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-rebelle et scies ont été reconnus coupables par la justice militaire de crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. La Cour militaire a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens.
Par ailleurs, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa, Jean Jacques Mamba, Adam Chalwe et tous les autres prévenus, ont été condamnés par défaut à mort pour « crimes de guerre ». Aussi, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe ordonne la confiscation des biens de Jean Jacques Mamba, et a aussi prononcé la destitution du major Willy Ngoma, porte-parole du mouvement rebelle rwandais du M-23.
Dans la même optique, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a aussi prononcé l’interdiction pour tous les prévenus, d’exercer des droits civiques, politiques ou civils, de vote ou d’élections et d’être nommés pendant une période de 10 ans.
Aussitôt la Cour militaire a prononcé ce verdict, le Ministre d’État à la justice a réagi. « C’est un jour historique », dit Constant Mutamba. « Nous avons fait toutes les diligences nécessaires en donnant injonction à l’auditorat général des FARDC afin de pouvoir accélérer les poursuites contre tous les congolais qui ont trahi la République », poursuit-il ensuite.
La Cour militaire a aussi condamné tous les prévenus à payer à la RDC 1 milliard de dollars pour « tous préjudices confondus ».
Patrick Nguwo