Ça se passe à Kinshasa et dans plusieurs coins du pays. Dix dollars américains pour obtenir le duplicata de la carte d’électeur perdue ou détériorée. Une véritable aubaine pour les agents de la CENI du ressort concerné.
Il faut souligner que les préalables de la Police sont ignorés et même honnis. Il suffit de tendre les 10 dollars à l’agent de la CENI et l’affaire est conclue. L’engouement constaté sur le lieu se justifie par l’importance de ce document considéré comme carte d’identité donnant accès à plusieurs opportunités. Mais là, n’est pas le problème. Le noeud de l’équation réside au niveau du silence des responsables de la CENI face à cette anarchie. Le président de cet organe d’appui à la Démocratie, le très bavard Denis Kadima donne l’impression d’être complice de cet état des choses inadmissible.
À se demander ce qui se passe réellement dans celui qui s’est à un moment montré anti mafia?
Aussi, faut-il souligner que cette attitude de Denis Kadima serait due au fait que le kimbanguiste vanté meilleur candidat à la présidence de la CENI est aujourd’hui rattrapé par l’histoire?
À son temps, des voix se sont élevées pour dénoncer un contrat opaque signé avec la firme coréenne Miru.
Ceci dit, la situation vécue dans les différentes Antennes de la Commission électorale nationale indépendante était prévisible car planifiée à dessein par son chef Denis Kadima.
Décidément, il y a lieu de conclure que la chaîne des malheurs de la RDC ne fait que s’allonger. Ainsi va le pays. Chacun pourra répondre devant le tribunal de l’histoire sur sa part de responsabilité dans la destruction du Congo. Le mal a atteint un point de non retour, franchement.
Que Kadima ainsi que d’autres hauts placés adoptent la langue de bois face à un mal qui ternit l’image de tout un pays aux dimensions continentales, il y a de quoi se plaindre.
Zamenga Odimbale