Depuis New York où elle se trouvait dans la suite du Président Félix Tshisekedi, en marge de la 79 assemblée générale de l’ONU, la ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba a notamment indiqué que, l’organisation des institutions financières internationales, créées après la seconde guerre mondiale est désormais obsolète d’où la nécessité d’une réforme.
La ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo a dit tout haut ce que les autres disent tout bas.
Pour elle, il existe actuellement des inégalités qui empêchent l’accès à ces structures internationales, lors de leur création, certains pays étaient encore des colonies, mais aujourd’hui, ils sont devenus des États souverains et ont besoin de définir leurs propres priorités et de bénéficier de financements.
Eve Bazaiba estime que l’aide au développement a montré ses limites. Il est désormais nécessaire de privilégier le 17ᵉ objectif de développement durable, qui porte sur les partenariats.
Elle réclame la liberté des mouvements en sortant de la logique de l’aide au développement
pour adopter des partenariats gagnant-gagnant, en commençant par les fonds issus du crédit carbone, qui est toujours attendu, afin de financer les propres projets d’adaptation.
Piquant , la ministre a touché à l’objectif, en faisant noter que les aides et les dettes accordées aux pays par les institutions de Bretton Woods ont échoué. De ce fait, aucun pays ne peut se développer avec des fonds issus de l’aide ou de l’endettement.
Des propos de nature à bercer le coeur des dirigeants africains lassés des diktats du Fonds monétaire international ou de la Banque mondiale , des institutions championnes des programmes d’aides esclavagistes. Sur ce lot, il faut citer le Burkina Faso, le Niger, le Mali et autres. À lire entre les lignes, Eve Bazaiba mérite la posture de révolutionnaire de la taille de Sankara, Lumumba, …
Zamenga Odimbale