La République démocratique du Congo connait plusieurs freins pour essor notamment, une justice diagnostiquée malade par le président Félix Tshisekedi lors d’une sortie médiatique. Son autopsie a entonné le refrain d’un souhait, celui de voir ce secteur clé de la vie nationale guérir de ses maux.
C’est dans ce sens que des analystes situent la tenue des états généraux de la justice visiblement parrainés par le magistrat suprême qui a dit à cette occasion, sa détermination à restaurer ce domaine mis à rude épreuve par les ennemis du peuple congolais entre autre des magistrats véreux auteurs des pratiques peu recommandées. Des magistrats qu’un ancien ministre de la justice a qualifiés de porteurs de la marque 3V entendez, Voitures Vestes et villas. Ceux-là même qui ont instauré une jungle où seuls les plus forts ont droit.
Seulement voilà, la RDC a le malheur de voir son histoire se répéter. Les états généraux de la justice, c’est vraiment du déjà vecu. Les derniers en date sont ceux organisés en 2015 dont les résolutions ou recommandations pertinentes issues de ces assises n’ont jamais été mises en application pour sortir le pays du bourbier.
Logiquement, à la place de la messe du centre financier à laquelle prennent part 3500 délégués, le ministre Mutamba n’avait qu’à sonder les archives récentes de son ministère. Il trouverait une tonne des solutions comme remède contre les maux qui tuent la justice congolaise. Le Congo souffre plutôt de cette tendance à refaire que les spécialistes de la langue de Molière appelleraient, le double emploi. Que vise Mutamba en organisant en l’espace de quelques années un nouveau rassemblement nommé « états généraux de la justice »? Or, les maux qui rongent la justice congolaise sont restés inchangés depuis plusieurs décades et les voies de sortie ont déjà été explorées.
Le ministre Mutamba est exhorté à ne pas brûler le travail de ses prédécesseurs. Surtout à veiller à ce que son initiative ne tombe pas dans le piège de la routine. Faut-il enfoncer le clou pour rappeler que les résolutions des précédents états généraux moisissent dans les tiroirs du Ministère de la justice ? La moindre volonté de les appliquer pourrait donner le résultat voulu. Engager le pays dans un cycle d’éternel recommencement a comme conséquence l’utilisation des fonds publics censés participer à la reconstruction de cette nation aujourd’hui méconnaissable.
Énièmes états généraux de la Justice, pourquoi faire ? C’est la question!
Zamenga Odimbale