Ituri : Au moins 600 morts et 3 millions de déplacés entre Janvier et Mai 2020 suite à l’activisme des groupes armés (société civile)

La coordination provinciale de la société civile de l’Ituri, peint un tableau très sombre sur la situation sécuritaire en Ituri depuis le début de cette année 2020, situation devenue très précaire suite à l’activisme accru de différents groupes armés qui sévissent dans quasi tous les territoires de cette province.

Selon le décompte de cette structure citoyenne, au cours de quatre premiers mois de cette année, il y aurait eu plus de 600 (six cents) morts, plus au moins 3.000.000 (trois millions) de personnes déplacées ainsi que plus de 2.000 (deux mille) villages et centres de négoces détruits par differents groupes armés

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, Me Jean Bosco Lalo, coordinateur de la société civile de l’Ituri met le chef de l’Etat congolais devant ses responsabilités en ce qui concerne le retour de la paix en Ituri comme dans la lutte contre la maladie à Coronavirus.

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La société civile de l’Ituri recommande ainsi au Chef de l’Etat de pendre toutes les mesures lui reconnues par les lois de du pays afin de stopper la flambée de la criminalité imposée à la population iturienne par ceux qu’elle qualifie d' »ennemis de la paix et leurs complices ».

Encourageant les efforts des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des opérateurs sécuritaires, cette société civile dit « croire encore à la ferme volonté du président Tshisekedi de mettre fin aux hostilités en Ituri ».

Quatre de cinq territoires de l’Ituri sont le théâtre de l’insécurité sans repis depuis plusieurs mois. Dans les territoires de Djugu et Mahagi, les assaillants de CODECO, sèment mort et terreur en tuant des populations et en incendiant des villages. Dans la territoire d’Irumu, c’est une nouvelle milice, FPIC aussi appelée « Chini ya Kilima » qui fait parler d’elle en s’attaquant aux positions de l’armée dans la zone. Des groupes des miliciens Maï-Maï sont actifs dans le territoire de Mambasa principalement dans les carrés miniers où ils se livrent à des exactions contre les populations civiles.

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Andy Kambale Matuku, à Mambasa

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