Kanakange Kapela, chef de la Police nationale congolaise (PNC) dans la la province de la Tshopo est rappelé d’urgence à Kinshasa. Il lui est rapproché de s’être substitué au « rapporteur » du conseil provincial de sécurité, en précisant que le gouvernement provincial « reste en place » malgré le vote de la motion de censure, annonce un télégramme de la PNC envoyé pour ce faire à l’intéressé.
D’après ce télégramme datant du 27 juin 2020 et portant la signature du Général Amuli Bahigwa Dieudonné et capté par ACTU7.CD, le commissaire général de la PNC dit « avoir suivi avec beaucoup de regret la lecture à la RTNC par le commandant de la PNC de la Tshopo d’une déclaration liée à la situation politique qui prévaut dans cette province ». « Kanakange Kapela s’est substitué au rapporteur s’écartent ainsi de l’article 183 de la Constitution de la RDC », souligne le Général Amuli.
Selon l’article 183 en question, la Constitution dit que « la Police nationale est apolitique. Elle est au service de la Nation congolaise. Nul ne peut la détourner à ses fins propres. La Police nationale exerce son action sur l’ensemble du territoire national dans le respect de la présente Constitution et des lois de la République ».
En dépit de la motion de censure soulevée, le gouvernement provincial de la Tshopo reste en place. Des députés provinciaux auteurs de ladite motion avaient estimé que, « plus d’une année passée, force est de constater que les espoirs suscités par l’élection de l’actuel gouverneur de province et la mise en place de son équipe gouvernementale s’évanouissent, créant ainsi un fossé entre les multiples attentes de la population et la réalité sur terrain ».
D’après les 8 motionnaires, « rien et rien n’a été fait qui présage à apporter une thérapie de choc susceptible de sortir la Tshopo de sa torpeur ».
Rachidi Mabandu