Dans un communiqué parvenu vendredi 3 juillet 2020 à ACTU7.CD, l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme ( ASADHO), a accusé le juge Président du tribunal de Grande Instance de Kalamu, Kibonge Kinene de violer les lois de la République pour s’assurer de la condamnation de l’évêque Pascal Mukuna dans l’affaire qui l’oppose à Madame Mamie Tshibola.
« L’ASADHO estime que le juge Kibonge a violé tous les principes fondamentaux qui garantissent un procès juste et équitable et qu’il doit être contraint par les autorités judiciaires à prononcer la sentence qui était déjà prise par les juges ayant participé régulièrement à l’instruction de la cause », a écrit Maître Jean-Claude Katende.
Selon cette structure, après la reprise en délibéré de cette affaire à l’audience du 17 juin 2020, les juges Kibonge Kinene, Ndonda et Mwamba, membres de la composition s’étaient réunis pour délibérer sur cette affaire ». Il nous revient écrit-elle, « que les deux derniers juges s’étaient prononcés en faveur de l’acquittement de l’évêque Pascal Mukuna, le juge Kibonge devrait se rallier à ceux-ci. Mais, il ne l’a pas fait. Au lieu de prononcer le jugement, il demandera à ses deux autres collègues d’accepter la réouverture des débats dans cette affaire au motif qu’il aurait d’autres devoirs à accomplir », renchérit le document.
De ce fait, l’ASADHO recommande au Président de la République de s’assurer que la justice est distribuée de manière juste et équitable à tous les congolais. Au Président de la cour de cassation, elle lui demande de prendre des mesures ordonnant aux juges qui étaient dans la composition de rendre public le jugement et de suspendre la poursuite des audiences découlant d’un avant dire droit signé par des juges étrangers à la cause.
Ensuite, au Conseil Supérieur de la Magistrature, de diligenter une action disciplinaire à l’endroit du juge Kibonge pour faute professionnelle et pénale.
José Muyaya