Parmi les candidatures présentées lors des pourparlers des chefs de confessions religieuses pour la succession de Corneille Nangaa au mois de juin à la demande de la présidente de l’Assemblée nationale, il y avait celle de Cyrille Ebotoko. Ce dernier serait le candidat de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), mais n’est malheureusement pas passé.
Parmi les raisons de la « mise à l’écart » de cet expert électoral, « des informations erronées autour de sa personne par une certaine opinion », ainsi dénoncent la Société civile et les notables de la province de la Tshuapa. Dans une pétition signée pour ce faire, le peuple du territoire de Bokungu de secteurs Lolaka, Luay, Loombo, Luando et celui de la chefferie Nkole se disent indignés.
Réunis comme un seul homme, les habitants de Bokungu dans la province de la Tshuapa affirment avoir « appris avec regret les fausses informations données par les partisans et cadres de certains regroupements politiques sur l’identité, l’origine et l’appartenance ethnique de Cyrille Ebotoko ». C’est dans le souci de faire triompher la vérité sur le mensonge, qu’ils ont tenu à clarifier et fixer l’opinion nationale et internationale sur la « vraie » identité de Cyrille Ebotoko.
Cyrille Ebotoko est un expert électoral avec 15 ans d’expérience tant au niveau national qu’international. Depuis 2011, il est chargé de programme à la Commission Justice et Paix (CJP-CENCO). Licencié en lettres de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), Cyrille Ebotoko détient également une certification internationale Prince II Practionner en gestion de projet et accréditeur Bridge (le niveau le plus élevé de portée internationale en matière d’expertise électorale, Ndlr).
Cyrille Ebotoko est “l’un des experts possédant une réelle expérience et connaissance pratique du terrain, un bagage intellectuel consistant, une reconnaissance qui dépasse les frontières nationales et une personnalité fiable pour occuper de grandes responsabilités d’intérêt général”.
C’est en 2005 que Cyrille Ebotoko devint chef d’établissement dans le diocèse de Bokungu, dans la province de la Tshuapa, où l’Église catholique lui a confié la mission de rétablir l’ordre et la discipline dans une école du milieu. Il en a profité pour imprimer son style de management qu’il va garder durant toute sa carrière professionnelle en faisant preuve d’esprit d’écoute, d’intégrité et du sens du travail bien fait.
Il a intégré au cours de la même année la Commission Électorale Indépendante (CEI), actuelle CENI, où il va occuper tour à tour les postes de superviseur technique provincial (STP), formateur électoral provincial (FEP) et chargé des scrutins et contrôleur technique provincial. Il a participé au recrutement, formation et déploiement du personnel de la CENI pour les différentes opérations électorales de 2006 ainsi que la révision du fichier électoral et le repérage des sites de vote.
Cyrille Ebotoko a quitté la CENI en 2011 pour rejoindre la CENCO, où il dirige depuis lors le programme de la Commission Justice et Paix de la CENCO. Depuis 2015, il supervise techniquement la Mission d’Observation Électorale (MOE) de la
CENCO.
Rachidi Mabandu