Le porte-parole du secteur opérationnel des FARDC en Ituri a donné sa version des faits sur la situation observée le matin de ce 4 septembre à Bunia. Et pour Jules Ngongo, il n’y a pas eu incursion des rebelles dans la ville.
« Il ne s’agit pas d’une incursion parce qu’une incursion se fait avec des armes, des tirs des armes partout mais ce n’était pas le cas », dit le lieutenant Jules Ngongo au cours d’un entretien avec ACTU7.CD
Quant aux motivations de ces miliciens, l’officier indique qu’ils seraient venus dans l’optique de déposer les armes et réclamer leur prise en charge par le secteur opérationnel des FARDC.
« Ils sont venus en disant qu’ils sont venus déposer les armes. Il faut les voir avec des bandeaux blancs et des drapeaux blancs montrant qu’ils veulent la paix. Là où ils étaient regroupés pour le processus, il n’y a pas la prise en charge et ils sont venus pour aller au niveau de la 32e région militaire pour qu’ils soient pris en charge », renseigne le porte-parole de l’armée.
C’est par hasard qu’un groupe de ces miliciens de sont retrouvés devant la prison et réclamer la libération de leurs camarades arrêtés par les forces armées lors des combats renseigne la même source. Le lieutenant Jules Ngongo qui dit comprendre la frustration au sein de la population de Bunia, indique que les miliciens sont encerclés par l’armée et la police et que le commandement militaire est sur place afin de faire entendre la raison à ces miliciens.
« Malheureusement un groupe s’est retrouvé à la prison centrale et demandant la libération de leurs compagnons qui ont été arrêtés lors des hostilités. Ils veulent leur libération parce qu’ils sont en plein processus et, selon eux, les libérer ce sera avancer le processus. Pour le moment il y a quand même une frustration au niveau de la population et le commandement du secteur opérationnel est sur place en train de leur parler parce que le processus ne se passe de cette façon, il y a des étapes et on cherche à les ramener à la raison. Ils sont déjà encerclés par la police et l’armée et nous cherchons comment remettre de l’ordre », rassure le lieutenant Jules Ngongo.
Depuis le matin de ce 4 septembre, une colonne des présumés miliciens CODECO a été aperçue dans la ville de Bunia. Ces miliciens de retrouvent en ces moments devant la prison centrale de Bunia réclamant la libération de leurs compagnons. Les activités sont paralysées dans la ville.
Andy Kambale Matuku