Présidentielle au suffrage indirect, C. Lutundula : « Le FCC veut institutionnaliser la corruption » (Interview)

Se confiant à ACTU7.CD, Christophe Lutundula, cadre d’Ensemble pour la République, rejette « catégoriquement » la proposition du Front Commun pour le Congo (FCC) de ramener la présidentielle au suffrage indirect. Selon cet élu de Katakokombe, la famille politique du Président honoraire Joseph Kabila « veut institutionnaliser la corruption ».

« Il est inconcevable qu’au moment où le peuple congolais stigmatise avec la dernière énergie la corruption après l’expérience très triste que nous avons vécue aux dernières élections des sénateurs et des gouverneurs dont la marque historique a été le record en matière de corruption en faveur du FCC, déplorée même par le Président de la République, qu’une frange de la classe politique puisse penser à institutionnaliser la corruption », a-t-il dit dans un entretien exclusif.

Et de poursuivre, « au moment où nous nous battons avec d’autres congolais pour revenir à la normalité d’une vraie démocratie républicaine ancrée sur la légitimité populaire, élargie et incontestable, en retournant le deuxième tour qu’eux ont carrément supprimé de l’élection du Président de la République, nous ne pouvons pas accepter pour rien au monde, qu’on nous ramène encore en arrière, à l’époque de la pré-histoire ».


Celui-ci balaye d’un revers de la main, les raisons d’économies financières évoquées par le Sénateur FCC, Ngoy Kasanji.

Lire aussi  À Goma, Félix Tshisekedi promet la libération totale des zones occupées par les terroristes du M-23/RDF

« Ces raisons ne tiennent pas debout », affirme Christophe Lutundula qui relève que « cet argument fallacieux nous a été entonné depuis longtemps. Dans l’entretemps, nous avons vu le Gouvernement dépenser 1 milliard 600 millions USD, en dehors du Budget, sans compter l’affaire de 200 millions USD de la Gecamines, les 100 millions payés par un minier et tout ce que les médias nationaux et internationaux nous livrent en matière de pillage des ressources naturelles ».

« Comment peut-on oser nous parler d’économies financières quand il s’agit des élections », s’interroge-t-il.

Cet allié de Moïse Katumbi dans Ensemble pour la République, persiste et signe, « cette proposition du FCC qui ne viendra qu’institutionnaliser la corruption ne passera pas ».

Josué Mfutila

Lire aussi

Les plus populaires