« La RDC ne peut pas, d’un côté, brader ses actifs miniers susceptibles de lui rapporter des milliards USD et de l’autre, quémander des appuis financiers » (FMI)

Le Fonds Monétaire International (FMI) s’étonne de la double réaction du Gouvernement congolais face aux difficultés financières qu’il connaît. Cette institution de Bretton Woods affirme que « la RDC ne peut pas, d’un côté, brader ses actifs miniers susceptibles de lui rapporter des milliards USD et, de l’autre, quémander des appuis financiers » tel que constaté depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi.

Face à ce « double jeu » de la RDC, le FMI exige, entre autre, au chef de l’État congolais de mettre à la disposition du public les différents contrats miniers signés par ses entreprises. Il s’agit de la Minière de Bakwanga (MIBA) et la Société minière de Kilo Moto (SOKIMO). Le FMI est catégorique : « la RDC ne peut pas, d’un côté, brader ses actifs miniers susceptibles de lui rapporter des milliards USD et, de l’autre, quémander des appuis financiers ».

En clair, pour le FMI, le Gouvernement congolais n’est pas transparent. « Ces contrats miniers, s’ils étaient bien négociés, pourraient rapporter beaucoup de moyens à la RDC et permettre à Félix Tshisekedi de se surpasser des appuis financiers », chuchotte-t-on dans les couloirs de cet établissement monétaire international. Autrement dit, le FMI se voit agacer du fait qu’il doit à chaque fois intervenir pour venir en aide à un pays potentiellement riche qu’est la RDC.


Au mois d’avril 2020, le Congo-Kinshasa a bénéficié d’une facilité de crédit rapide du FMI « afin de répondre aux besoins urgents de balance des paiements résultant de l’éclosion de la pandémie de Covid-19 ». En contrepartie, a-t-on appris du ministère des Finances, Félix Tshisekedi et son Gouvernement devaient, non seulement rationaliser les dépenses, mais surtout jouer la carte de la transparence dans la gestion des finances publiques.

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En ce qui concerne ledit crédit évalué à 363,27 millions USD, le FMI, dans un communiqué, a conseillé à l »Exécutif national de publier mensuellement toutes les dépenses effectuées dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.

« L’engagement des autorités de publier des audits mensuels des dépenses liées à Covid-19 est le bienvenu, afin de garantir la transparence dans l’utilisation des fonds publics », a martelé l’institution de Bretton Woods.

Bien avant soit le 13 avril 2020, le FMI a accordé un allègement immédiat de 20 millions USD à la dette extérieure de la RDC. Et en décembre 2019, il a disposé 368 Millions USD au titre de facilité de crédit rapide pour soutenir la balance des paiements dans le cadre du Programme de référence conclu le 28 octobre de la même année avec la RDC, rappelle-t-on.

Rachidi Mabandu

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