Visite annulée de Félix Tshisekedi pour Goma : Un « problème d’agenda » ou « contrainte sécuritaire » ?

 

Une visite annulée de trop pour Goma. Le chef de l’État congolais ne se rendra plus au chef-lieu de la province du Nord-Kivu comme annoncé à la Présidence de la République. Un report sine die qui suscite des interrogations dans l’opinion dès lors qu’après le rendez-vous manqué du mini-sommet des chefs de l’État et des Gouvernements, les Gomatraciens attendaient communier avec Félix Tshisekedi après la campagne électorale des élections du 30 décembre 2018.

Officiellement, le « problème d’agenda » justifie la visite annulée du Président de la République pour Goma. Autrement dit, les charges en cours n’ont pas permis à Félix Tshisekedi de voyager. Ce que rejette certaines sources. Certaines confidences soutiennent que la question sécuritaire serait à la base du déplacement raté du Raïs.

Le dimanche dernier, rappelle-t-on, le moteur de l’avion qui transportait l’équipe d’avance du Président de la République en partance pour Goma, où était attendu Félix Tshisekedi, a lâché 30’ après le décollage. L’avion a pu revenir sur Kinshasa. Malgré un atterrissage en catastrophe, les passagers étaient sains et saufs.

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Pas seulement, la nouvelle sur l’arrivée de Félix Tshisekedi à Goma a suscité des réactions dans le chef de la population fidèle à Vital Kamerhe. « Caïn où est ton frère Abel ? « , pouvait-on lire sur des banderoles de ces manifestants conditionnant l’atterrissage de Félix Tshisekedi à Goma par la présence de Vital Kamerhe. Au cas contraire le chef de l’État ne serait pas le bienvenu au Nord-Kivu.

Une question qui a également divisé les membres de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Des cadres du parti cher à Vital Kamerhe n’ont pas accepté que le secrétaire général de cette formation politique, Aimé Boji effectue le déplacement de Goma pour accueillir le chef de l’État. En ligne de mire, le porte-parole de l’UNC/Kinshasa a été sanctionné pour « manque de respect à la hiérarchie ».

Tous ces problèmes réunis, estime-t-on, les services de sécurité auraient épargné Félix Tshisekedi des éventuels désagréments.

Rachidi Mabandu

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