Des preuves accablantes qui se multiplient au sujet de la faillite de la société TRANSCO dénoncée par l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP) crucifient de plus en plus l’ancien l’ancien ministre des Transports et voies de communication. Selon une correspondance tombée à la rédaction d’ACTU7.CD, José Makila Sumanda aurait demandé et obtenu une somme de 33.558 USD auprès de l’ex-Directeur général de cet établissement public.
D’après la correspondance datée de septembre 2017, le ministère des Transports avait introduit une demande des fonds de 33.558 dollars américains à TRANSCO. Somme qui devrait lui servir de « conduire une délégation du Gouvernement de la République pour procéder à la signature de l’Accord aérien entre la RDC et les Émirats Arabes Unis ».
Dans cette lettre à l’ex-DG de TRANSCO, José Makila explique qu’ « il se pose un problème de paiement des titres de voyage et frais connexes et dont les frais s’élèvent à 33.558 USD et que je vous demande de payer et qui sera restitué aussitôt que le ministère des Finances procédera au paiement ».
Une autre correspondance captée par ACTU7.CD deux jours, avant confirmait que l’ancien vice-premier ministre des Transports et voies de communication avait bel et bien donné son accord au Directeur général de TRANSCO « quant au découvert de 910.000 USD à solliciter auprès de la RAWBANK ». Signé par José Makila Sumanda, le document indique que c’est « conformément à l’article 26 des statuts de l’entreprise, et au regard de l’intérêt manifeste de cet établissement à assurer efficacement son objet social ».
Au fait, dans cette correspondance, l’ancien ministre des Transports et voies de communication répondait à la lettre du Directeur général de TRANSCO référencée No0931/TRANSCO/DG/MK/2018 du 12 décembre 2018. Correspondance par laquelle le DG de TRANSCO sollicitait l’autorisation préalable de José Makila pour l’obtention d’un découvert d’un montant bancaire d’un montant de 910.000 USD auprès de la RAWBANK.
A en croire la source, l’opération autorisée par José Makila alors vice-premier ministre des Transports et voies de communication a eu pour but « d’assurer le bon fonctionnement de TRANSCO durant la période électorale et post électorale, soit du 20 décembre 2018 au 15 mars 2019 en attendant le recouvrement des créances de l’établissement essentiellement auprès de l’État congolais ».
« Le Gouvernement de la République encourage cette initiative qui vise la poursuite et le maintien du service public au profit de la population par ce découvert. Ainsi, je marque mon accord quant au découvert à solliciter auprès de la RAWBANK », a écrit José Sumanda répondant au DG de TRANSCO.
Dans son rapport de contrôle citoyen publié il y a quelques jours, l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP) a fait état de la faillite de la société TRANSCO. Ainsi, l’ONG a exigé des poursuites judiciaires contre deux anciens ministres des Transports, à savoir : José Makila et Justin Kalumba pour détournement des derniers publics.
Ces fonds auraient été dépensés pour la campagne électorale de José Makila selon l’ODEP.
Rachidi Mabandu