Le conseil territorial de la jeunesse de Mambasa, en Ituri, vient d’exprimer, ce 14 octobre, son mécontentement face à l’exploitation des matières premières, dans cette partie de la province, par des sujets chinois qui se comportent en « électrons libres ».
Dans une lettre d’indignation adressée au gouverneur de province, le conseil territorial des jeunes de Mambasa indique que c’est depuis 3 ans que cette situation, qualifiée de « pillage systématique », est observée dans leur entité.
« (…) Cela fait plus de 3 ans que nous sommes en train d’assister à un pillage systématique des ressources minières de notre territoire par certaines sociétés étrangères à notre détriment et en avons déjà marre », lit-on dans ce document dont une copie est parvenue à ACTU7.CD.
Arrivé au bout de sa patience, le conseil territorial de la jeunesse, qui envisage initier des « actions conséquentes et de grande envergure », souhaite obtenir des éclaircissements sur certains faits impliquant des sujets chinois.
C’est par exemple, « la libération de 8 sujets chinois de la société Fametal arrêtés le 12 septembre 2020 à Badengaido après enquête de traçabilité » par la brigade de répression de crimes économiques. D’après le conseil territorial, ces chinois ont été réinstallés dans ce carré minier « sans aucune explication » à la population.
Il y a également les aller et venues des plusieurs chinois « dans différents sites miniers sans se soumettre au contrôle. Étant des électrons libres, ils exploitent à leur gré » au point que, d’après le conseil des jeunes, « les services techniques et la communauté locale ignorent les quantités produites et exportées ».
Le conseil territorial de la jeunesse épingle également le non-respect du cahier des charges par certaines sociétés minières implantées à Mambasa dont les réalisations se font toujours attendre.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa