La réplique d’Azarias Rubebwa n’a pas convaincu l’interpellateur Muhindo Nzangi. En effet, lors de sa riposte mardi 27 octobre 2020, la Ministre en charge de la décentralisation et réformes institutionnelles a donné en sept points sa version de faits sur le dossier Minembwe.
De la thématique de l’ordre de mission à celle de la décentralisation en passant par l’installation du Bourgmestre de Minembwe, le Ministre d’Etat Ruberwa a expliqué qu’il n’est nullement impliqué dans l’existence de cette commune dont l’origine remonte à plusieurs années depuis.
« La décentralisation du pays est progressive selon les moyens et la cohabitation doit être consolidée dans plusieurs entités dont Minembwe qui connait présentement des difficultés sécuritaires », a laissé entendre Azarias Ruberwa dans ses explications.
Aussi, répondant de manière pèle mêle aux préoccupations des élus, dont notamment la Députée Nationale Ève Bazaiba sur la vraie nationalité des Banyamulenge, l’ancien vice-président de la RDC a lâché : « je ne suis pas là pour attribuer, moins encore retirer les nationalités aux gens », estimant que cette question a été clairement répondue par le Chef de l’État Félix Tshisekedi.
Face à toutes ces explications, Muhindo Nzangi, l’auteur de l’interpellation a opposé un non catégorique. Il a donné sa version en qualifiant de mensonge toutes les allégations du Ministre. Il a formulé des recommandations parmi lesquelles les enquêtes profondes sur le cas Minembwe suivies des conclusions qui s’imposent.
Selon lui, le Ministre d’Etat Azarias Ruberwa doit démissionner de lui-même face à ses contrevérités. Et clôturant la plénière de ce jour, la présidente Jeanine Mabunda a salué l’implication de tous les députés nationaux dans ce débat « démocratique qui s’est déroulé dans le respect des textes, privilégiant la paix et la concorde nationales ».
Josué Mfutila