Au fur et à mesure que les jours avancent, on commence à savoir un plus sur l’accord secret signé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. La dernière rencontre entre le patron du Front commun pour le Congo (FCC) et les députés de sa famille politique à Kingakati lève un coin du voile du deal, révélations de Jeune Afrique.
Selon le magazine, Joseph Kabila a promis aux députés FCC de leur apporter une copie du fameux accord signé entre lui et l’actuel Président de la République avant l’annonce des résultats des élections du 30 décembre 2018. « Je suis convaincu que c’est cet accord qui nous a permis jusque-là d’avoir la paix et la stabilité. Il est intitulé “Accord pour la paix et la stabilité en RDC ». Je vous promets de vous en amener, la prochaine fois, une copie », a dit Kabila cité par Jeune Afrique.
D’après Jeune Afrique, Joseph Kabila a affirmé que « le jour de la signature de l’accord, j’avais dit au président Félix Tshisekedi –et il y a des témoins qui sont ici-même avec nous dans la salle– que nous avions presque la même configuration qu’en 1960 et qu’il nous fallait bcp plus de sagesse ». « Quand on a signé cet accord, ce n’était pas à la RTNC, RFI ou BBC. Si le Président de la République veut mettre fin à l’accord, nous attendons qu’il nous invite ou il peut envoyer une lettre. Donc, pour le moment, pas de réaction à son discours », soutient Kabila.
Au sujet de trois juges de la Cour constitutionnelle, Joseph Kabila aurait déclaré que « je leur ai dit qu’il y avait plusieurs options : faire le forcing et il y aura une crise. Accepter que l’un des trois juges prête serment et que deux autres attendent. Ils m’ont répondu que le Président de la République avait déjà signé, que c’était terminé ».
« Le jour de ce qu’on a appelé la prestation de serment (…) ceux qui ont suivi, ont vite compris qu’on a toujours dit ici, il faut éviter les injures et éviter d’humilier l’autre. Mais c’est le contraire chez nos amis », a affirmé Joseph Kabila devant les élus nationaux.
D’après Jeune Afrique, Kabila serait étonné que les consultations se tiennent. « Il ne m’a pas consulté, et pourtant je suis un gros poisson », ironise le chef de file du FCC. « Je ne suis pas un prophète, mais si, par je ne sais quelle magie, une nouvelle majorité naît des cendres du FCC, 1 ou 2 mois après, l’opinion dira que ces députés coûtent trop cher à la République et qu’ils doivent repartir d’où ils sont venus », aurait réagi Kabila.
Rachidi Mabandu