Kasaï Oriental : la Société civile s’insurge contre les interférences dans le contrôle parlementaire

 

La Société civile dans la province du Kasaï Oriental s’insurge contre l’intrusion intempestives dans le contrôle parlementaire. Selon Nicolas Mbiya du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), le contrôle parlementaire est inscrit dans la loi créant l’assemblée provinciale. Pour lui, toutes les personnes indexées par le rapport doivent répondre devant la justice.

« L’assemblée existe pour contrôler l’exécutif provincial, le contrôle n’est pas inutile, l’assemblée du Kasaï Oriental fait son travail. L’interférence des acteurs politiques et certains dignitaires dans le travail de l’assemblée n’est pas une bonne chose », dit-il.

Ce membre de la Société civile fait savoir que « les personnes indexées doivent répondre devant la justice, que ça soit l’ancien gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji, l’ancien président de cet organe délibérant voir l’actuel gouverneur du Kasaï Oriental. Les interférences sont décourageante, nous appuyons le travail abattu jusque là par les députés provinciaux ».


Lors de la présentation du rapport de la
commission de contrôle parlementaire le mercredi 28 octobre à l’assemblée provinciale, il a été constaté que « l’actuel gouverneur et son prédécesseur sont accusés de détournement de fonds publics ». Alphonse Ngoyi Kasanji et Jean Maweja « ont refusé de comparaître devant la commission de contrôle, certains de leurs collaborateurs aussi ». Car, « plusieurs griefs de détournement des engins ont été signalés, entre autres le détournement de six véhicules destinés à la province, le détournement de six conteneurs dont 4 remplis de vélos distribués, lors de la campagne de 2018.

Lire aussi  Mbuji-Mayi : L'UDPS dans la rue ce vendredi pour exiger la démission de son gouverneur Kabeya pour mégestion

Il est également reproché à l’actuel exécutif provincial des mésententes au sommet du gouvernement provincial notamment entre le gouverneur Jean Maweja et la Vice-gouverneure Jeannette Longa Muswamba, sans oublier ce qu’ils qualifient de « centralisation excessive du pouvoir réglementaire », l’irrégularité des sorties des fonds, la mégestion du patrimoine.

Selon ce meme rapport, on a noté le refus du gouverneur Maweja d’accorder l’accès à la commission de contrôle parlementaire pour une contre-vérification auprès des institutions bancaires auxquelles la dette a été contractée.

Hervé Landry Ngoyi, à Mbuji-Mayi

Lire aussi

Les plus populaires