Au cours d’une séance de travail le mercredi 2 décembre 2020 avec le conseil provincial de la jeunesse, le maire de la ville de Kananga a demandé aux jeunes de dénoncer les malfrats qui sèment l’insécurité dans leurs entités.
Selon Mamie Kakubi Tshikele, les jeunes doivent dénoncer les gens suspects qui vivent dans leurs entités respectives afin de lutter contre l’insécurité qui gangrène cette municipalité depuis un certain moment.
» c’est vrai que nous sommes en train de sécuriser notre population mais nous avons pensé qu’il fallait inviter tout le monde pour s’impliquer dans l’affaire. Nous avons demandé aux jeunes de dénoncer parce que nous savons que les malfrats ne vivent pas ailleurs, nous vivons avec eux dans nos maisons, nous voyons les gens suspects dans nos quartiers. Donc nous devons dénoncer pour contribuer à la lutte contre l’insécurité », a-t-elle conclu.
De son côté, Peter Bakandowa, président du conseil provincial de la jeunesse révèle que les jeunes ont proposé au maire de la ville en attendant un cahier de charge, une collaboration décentralisée au niveau des entités territoriales décentralisées.
» Nous avons demandé au maire de la ville de collaborer avec la jeunesse à tout moment, d’une part, et d’autre part les chefs de quartier doivent collaborer avec les chefs d’avenues, et les chefs d’avenue avec les jeunes de leurs entités respectives. Ceci permettra de faciliter la dénonciation pour lutter contre l’insécurité qui sévit dans notre ville », a-t-il dit.
Il convient de signaler que la ville de Kananga a perdu sa robe d’oasis de paix, il ne se passe un jour sans qu’une personne ne soit tuée ou inquiétée par les bandits. Le dimanche dernier, une famille dans la commune de Kananga à la SNEL a été visitée et une sentinelle dans le quartier plateau a reçu une balle par les malfrats la même nuit.
Certaines sources concordantes révèlent que la police nationale congolaise sensée sécuriser la ville n’a que deux jeeps pour des interventions, sur 10 patrouilleurs, 2 ont des armes alors que les bandits sont lourdement armés. La société civile lance un cri d’alarme au gouvernement central pour veiller à cette situation.
Jérémie Descon Muambi à Kananga