Dans le cadre du projet Gender Equality and Women Empowerment Program (GEWEP) qui se traduit en français par « Programme Genre, Egalité et Autonomisation des Femmes », la Dynamique des Femmes Juristes (DFJ) a facilité l’union civile à au moins 20 couples de la ville de Goma qui vivaient jusque-là en situation irrégulière.
Après plus de 6 mois de sensibilisation et conscientisation des couples sur la lutte contre les normes discriminatoires à l’égard des femmes, les cérémonies proprement-dites ont eu lieu le samedi 12 décembre dernier à Goma, devant l’officier de l’état-civil.
« Ça fait 8 ans que je vis avec mon mari. Il avait réussi à verser la dot mais les moyens étaient insuffisants pour faire le mariage civil. Alors quand nous avons appris l’existence de ce projet, nous nous sommes décidés de profiter de l’occasion pour faire le mariage », a témoigné l’épouse de Safari Vianey.
La DFJ qui affirme que le projet n’est pas fini étant donné qu’il continue encore pour 5 ans, y voit une occasion de promouvoir les droits des femmes, la cohésion sociale ou encore le bien-être de la femme au sein de la famille et de la communauté.
« La DFJ a comme mission également de contribuer à l’avènement d’un Etat de droit en RDC, grâce aux synergies d’actions permettant de renforcer les compétences des femmes afin qu’elles assument une participation [politique] responsable dans les instances de prise de décision aussi bien dans le secteur public que privé. Cette mission vise aussi à restaurer le potentiel d’actions des femmes afin qu’elles s’engagent dans la promotion, protection et défense de leurs droits. La même mission facilite l’accès des femmes à la justice et lutte contre l’impunité », a déclaré à la presse René Muhindo, chef de projet.
À travers ce projet, le coût de célébration d’un mariage à l’autorité de l’état-civil a connu une réduction de 50 %. La bourgmestre de la commune de Karisimbi qui a officié les cérémonies a affirmé que dans sa juridiction, les couples vivant en union libre sont plus nombreux que ceux déjà mariés.
« En tout cas les gens qui vivent en union libre sont plus nombreux que ceux-là qui sont mariés légalement. C’est pourquoi nous félicitons la DFJ et nous l’encourageons à continuer sur cette même lancée. En tant qu’autorité nous seront toujours là pour apporter notre soutien à ce projet », s’est réjoui la bourgmestre Brigitte Semivumbi.
Il sied de souligner que ce projet a été financé financé conjointement par NORAD et TELETHON est exécuté sous le lead de Care International et connaît la participation d’autres partenaires formels (GERME, CODELUS, BOAD et SOPROPR). Il favorise également l’engagement des hommes pour la masculinité positive en vue de l’inclusion de la femme. Certains des hommes ayant décidé de célébrer leurs mariages font partie des Groupes de Réflexion d’Hommes Engagés pour la masculinité positive et les femmes des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit.
Tommy Lupemba, à Goma