Au cours de l’audience publique du mardi 12 janvier, tenue devant la cour d’appel du Sud-Ubangi, dans l’affaire qui oppose le ministère public, les parties civiles contre le prévenu sergent Moïse Katsuva pour meurtre du jeune Alphonse Nadonye, l’organe de la loi, après avoir puisé toutes les étapes du procès, a dans son réquisitoire requis la peine à perpétuité contre le prévenu sergent Katsuva.
Selon le même réquisitoire, celui-ci va aussi dédommager la famille de la victime Alphonse Nadonye à hauteur de 100.000 USD et 50.000 USD aux autres victimes qui seraient blessées par balles de Katsuva dont Esther Demomo et Jacques Kakoma, ainsi que sa radiation au sein de l’armée.
Maître Koko Bakana, membre du collectif des avocats des victimes, demande au tribunal de dire le droit pour que les familles des victimes puissent être rétablies dans leurs droits.
Maître Emmanuel Makolo, l’avocat de la défense a, quant à lui demandé au tribunal de ne pas retenir les infractions portées contre son client faute des preuves.
De son côté, Trésor Amayela l’avocat de la République, a déclaré que l’État congolais n’est pas civilement responsable des faits commis par Moïse Katsuva, bien que la réquisition des militaires pour cette opération portait la signature du vice-gouverneur qui assumait à l’époque l’intérim du gouverneur.
Le tribunal a pris l’affaire en délibéré en vue de se prononcer le mardi 19 janvier prochain.
Moïse Katsuva est poursuivi pour le meurtre d’Alphonse Nadonye, sur qui il aurait tiré à bout portant lors de la manifestation des élèves à Gemena au mois de novembre 2020 dernier, manifestation organisée suite à la mort d’un élève dans la prison centrale d’Angenga.
Phirra Pierre Akambu, à Gemena