« Jeunes Leaders », une structure informelle active en Ituri, exige la reprise des activités scolaires et académiques sur toute l’étendue de la RDC à la fin du mois en cours. Ces jeunes disent ne pas comprendre cette mesure jugée « discriminatoire ».
Dans une déclaration faite ce 13 janvier à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, ces jeunes, qui reconnaissent l’urgence de prendre des mesures appropriées pour lutter efficacement contre le coronavirus, regrettent que la mesure suspendant les réunions de plus de 10 personnes soit « constamment violée par le gouvernement lui-même ».
« (…) Nous ne sommes pas d’accord que cette mesure soit d’application pour un groupe d’individus et violée par le gouvernement lui-même. Pendant que les marchés, les églises, les réunions, les assemblées tant nationales que provinciales, les kermesses, les bars et restaurants, les bateaux et bus de transport et avions fonctionnent normalement, nous ne comprenons pas pourquoi, seules les écoles et les universités doivent être fermées », s’insurge Christian Shauri, communicateur de la structure au cours d’un entretien téléphonique accordé à ACTU7.CD.
Ces jeunes qui pensent que cette décision a été prise par le gouvernement qui « a peur de la gratuite de l’enseignement pour fuir la prise en charge des enseignants » exigent la reprise des activités scolaires et académiques d’ici la fin du mois et invitent le gouvernement à mettre l’accent sur la sensibilisation des masses. Des « actions citoyennes sont envisagées si cette revendication ne trouve pas gain de cause ».
Parlant du couvre-feu instauré de 21h à 5h, ces jeunes estiment que « cette décision donne la chance aux agents de sécurité de tracasser, de torturer et voler la population et elle doit être revue ».
« La jeunesse congolaise ne doit pas être sacrifiée jusqu’à ce point. Elle mérite d’être bien préparée pour prendre la relève dans notre cher beau et grand pays. Cette préparation ne peut se faire qu’à travers les écoles et les universités.
Détruire la formation de la jeunesse c’est hypothéquer l’avenir de la RDC », conclut Christian Shauri.
En décembre dernier, les autorités congolaises avaient décidé de suspendre les activités scolaires et renvoyer à une date ultérieure la rentrée académique pour combattre la deuxième vague du coronavirus qui a éclaté dans le pays.
Andy Kambale Matuku