Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont déjà la tête tournée vers les élections de 2023. Les deux leaders de la coalition LAMUKA ne comptent pas aller à ces joutes électorales avec le présent format de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont la majorité de la classe politique congolaise a noté des faiblesses pendant le dernier cycle électoral organisé par Joseph Kabila.
Pour aller à l’essentiel, ces opposants, à la tête du présidium de LAMUKA, prévoient de présenter, le vendredi 12 mars au CEPAS à Gombe, leur proposition de révision de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI. Un communiqué émanant de cette plateforme politique et co-signé respectivement par Martin Fayulu qui en est le coordonnateur et Adolphe Muzito, renseigne que cette séance est réservée uniquement aux invités.
La question sur la reforme de la CENI, bref de la réforme électorale préoccupe au plus au point les acteurs politiques. La quasi totalité des partis et mouvements politiques sont d’accord quant aux réformes en perspective de 2023, mais chacun y va de son gré. Le G13 de Delly Sessanga, Ndjoli, Patrick Muyaya…ont initié des entrevues avec une crème de leaders politiques avant que Félix Tshisekedi n’annonce les consultations mettant fin au deal FCC-CACH. Il ressort de ces entretiens menés par le G13 que tous étaient effectivement d’accord pour des réformes.
Martin Fayulu et les siens, qui se sentent trahis lors de la dernière Présidentielle qui a vu le sacre de Félix Tshisekedi au sommet de l’État, n’ont plus besoin de revivre ce qu’ils continuent de qualifier de hold up électoral. Ils saisiront l’occasion pour proposer aux Congolais ce qu’ils espèrent pour que la Centrale électorale réponde à des normes devant permettre à ses animateurs d’offrir à la RDC des élections apaisées, démocratiques et surtout « qui reflètent la vraie volonté du peuple exprimée dans les urnes ».
Tout porte à croire que LAMUKA ne serait pas la seule formation politique à faire des propositions pour la réforme de la CENI. D’autres emboîteront le pas au temps nécessaire, mais le seul pouvoir reviendra aux seuls législateurs.
Rachidi Mabandu