Dans une interview accordée à ACTU7.CD, Télésphore Mitondeke, cadre de la société civile de Masisi a alerté sur une incursion des hommes lourdement armés non autrement identifiés, qui ont tué trois personnes dont deux éléments de la police nationale, la nuit de lundi au mardi 16 mars dans les villages de Kanyaru et Kanyenzuri dans le groupement de Kibabi, territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Il accuse le Gouvernement congolais de garder « un silence coupable » face à cette situation, pourtant informé sur tout ce qui se passe dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Selon lui, cette incursion a provoqué « une psychose » au sein de la population jusqu’à occasionné des « déplacements massifs des habitants vers des zones plus sécurisées ».
“La situation est sombre d’autant plus que la recrudescence des crimes et des cas de violations des droits humains s’amplifient de plus. C’est grave vu que deux éléments de la police viennent d’être victimes et un civil”, explique-t-il sur un ton de regret.
Ce dernier appelle donc tous les services de sécurité à mobiliser toutes les énergies afin de mettre hors d’état de nuire ceux qui insécurisent la population.
“Nous l’avions déjà dit et nous ne cesserons jamais de le dire. Il faut que le Gouvernement puisse s’investir profondément sur cette question. Nous ne pouvons plus tolérer certaines choses”, a poursuivi Télésphore Mitondeke.
Dans une déclaration à la presse, le président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu a condamné l’activisme des groupes armés et les tueries des civils dans la province. Il a appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour que des solutions rapides soient trouvées concernant cette problématique.
David Lupemba